une étrange sensation familière
Voila que je tombe de mon lit, dans une chambre au mur jaune, espace dépouillé que je reconnais à peine, ayant trop bougé, je me retrouve par terre, mon bras n'est plus platré, mais me fait encore mal. D'autant plus que cette chute, douloureuse, me fait penser que je me suis cassé autre chose. De grandes douleurs élancent mon pouce. Je remet mon atèle, souvenirs passés et pourtant cycle sans fin...
Je me rend, dans cet hôpital, tout à fait ordinaire et familier. Je le connais bien, les nombreuses radiologies faites, le plâtre enlevé. Un grand espace, comme on en voit beaucoup, avec des pancartes de toutes
les couleurs. Je cherche la traumato. Un grand panneaux bleu azur me
donne le numéro 174. Je connais l'endroit, mais je ne peux m'empêcher
de chercher le panneau, au moins une fois des yeux, même si je connais
par coeur la direction maintenant. Cette familiarité ne m'empêche de
penser aux douleurs de mon pouce sûrement cassé, ni à une sensation bizarre que
j'éssaie de combattre, depuis que j'y suis entré, quelque chose à
changer ou quelque chose va changer, je ne sais quel chronologie donné
à cette surprise emprunte d un peu de stupeur.
Tout me semble, propre, net, hygiénique, mais gigantesque. Je
ne souffre pas d agoraphobie et pourtant il m'arrive souvent de porter
les yeux en arrière vers la sortie, Les murs sont hauts, une vague impression d'emprisonnement dans un
milieu ouvert, je déglutis, ferme les yeux, les rouvre, prend une
grande respiration, rien a changé, je me raisonne. Il faut faire des kilomètres pour sortir. prémonition peut être....
Je franchis donc la porte de la traumato, rassuré, les infirmières sont connues, Je remplis les formalités d usage, à partir de maintenant, je suis un
patient, qui sera entièrement pris en charge temporairement par les
mains du personnel soignant, dépouillement de la personalité peut être. La secrétaire garde toujours le même sourire, la seule chose qui me donne envie de revenir ici, et pourtant...
à suivre...
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