1855, Paris, la nuit. III
Ainsi je transformerais l écrivain comme l'on m a transformé moi même et comme jai déjà transformé ma muse. Je faisais déja partie avant mon étreinte des êtres qui se levait, tard pour vivre la nuit. Celà fait un peu plus de deux cents ans que les théâtres existent. Je suis un de ces acteurs qui ont un emploi fixe. Un jour lors d'une discussion ordinaire entre comédiens, je me dis
"Et pourquoi ne pas pouvoir jouer éternellement."
Mon sire à entendu ce voeu, même si pour moi, il ne s'agissait que d'un rêve. A partir de ce moment, je me sent suivi. je n'apprend que plus tard, que mon maitre était à la fois peintre et musicien. Il me dit lorsqu'il explicite son geste qu'il est une sorte d exauceur de voeux . Lorsque l'on a mon talent, on a le droit de tout exprimer et de tout souhaiter, bien plus de chose que je ne crois ont une réelle existence.
Quant à ma muse je l'ai rencontré à l'Opéra. je suis tout de suite sublimé par sa grâce et sa beauté. Une danseuse sublime qui dès la premiere fois que je l'ai rencontré me fait découvrir les plus beaux de mes vers, ma plus belle écriture. Elle exprime par la danse ce que j'exprime en tant qu'écrivain et acteur. Il me semble qu'entre nous, tout concorde à merveille, ses mots et les miens. La même passion pour les ecrivains sombres. Plongeant tous les deux, entre ciel et enfer, nous avons la grâce de l'archange. Je la découvre dans les mêmes quartiers que moi, savourant les mêmes envies. Elle devint une obsession, comme un parfum qui me suit et poursuit même lors de ses absences. Je recommençe à voir les couleurs du désir, le goût de la passion.
Un jour je la rencontre, entrain d admirer une toile. Je suis insatiable tant je veux l aborder une première fois. Mon invisibilité à durer depuis bien trop longtemps, je l'aborde donc. Nous, les enfants de la nuit, avons la grâce des êtres surnaturels. Je profite de mon magnétisme surnaturel:
"- madame il me brule de vous parlez. Vous que je ne rencontre que sous la voûte étoilée.
Etonnée elle lui répond :
- Monsieur, il s agit d une façon bien peu conventionel d aborder une inconue.
- Pour moi, vous êtes moins inconnue que les roses noires de mon jardin"
Il ne dit plus rien mais lui offre quelques poèmes qu'il a écrit pour elle et elle se reconnait. Il décide de la séduire en entamant un jeu d ombres et de lumière. Tantôt, je la suis en me faisant volontairement remarqué, tantôt je ne l'abborde plus et la laisse plusieurs jours se morfondre de mon absence. Elle est sur le point de perdre l esprit.
Je vais à chaque représentation et lui exprime mon désir. Un jour, je lui ammene un bouquet de fleur et lui pose un premier baiser. Enfievrée elle y répond, l attente semble avoir enflammé l'ensemble de ses sens. Elle se livre tout entière aux effleurements tendres de mes mains comme des oiseaux que je pose sur la branche. Je la sens moins maître d elle, Elle me frôle tout entier. Elle ferme les yeux .Je pose mes levres dans son cou. Son attention est tout entière sur ma main qui remonte doucement le long de sa cuisse, j'en profite pour poser mes lèvres sur son cou et lui faire deux troux tres discret. Elle semble apprécier comme une rose entrain d'éclore. Je bois juste assez de son doux fluide vital, pour lui donner l'envie que je recommence une autre fois. Je la quitte, disparaissant mystérieusement comme je suis venu.
Au bout de quelques rencontres, qui suffisent à la rendre proche de moi autant que l'archet du violon, intirguée elle veut en savoir plus :
- Qui es tu être étrange, mon mystérieux amant.
- Madame je vous avais prévenu, l'obsession de vous, me pousse a vous faire un cadeau des plus étranges.
- Je suis prête, aujourd'hui, à recevoir tout ce que vous êtes prêts à m'offir.
- En êtes vous si sur?
- votre charme sort de l'ordinaire, vos douceurs sont surnaturelles, Je risque ma vie, à me livrer, mais je vous l'offre.
Ainsi, nous trouvons une chambre, où un grand lit à baldaquin nous attend. Les murs sont d'un beau pourpre où se refletent les colonnes. Sur la tapisserie, Diane chasse a côté de ses chiens. Un peu plus loin un couple, de cerf et de biche, semble admirer leur royaumes. Une bouteille de vin, ressemblant à de l'ambroisie, est posée dans un sceau. Ma muse, ivre de désir, se devêt rapidement de sa robe rouge, elle se trouve sur le seuil entre la chambre et la salle de bain. Sa blancheur naturelle me fait dire que la transformation n affectera pas son apparrence. Un regard malicieux aggrandit encore ma faim. Elle sait qu'elle atteindra une extase jammais connue, et qu'il s agira de la dernière de son vivant. Elle vient se coller tout contre moi :
- Ainsi c'est comme celà que tu me veux, à ton entière disposition?"